Le Sicovad et le Département des Vosges prouvent leur volonté à pérenniser les emplois textiles vosgiens
Mercredi 23 mars se tenait au Sicovad à Epinal, une conférence de presse, co-présidée par le Président du Sicovad, Benoît JOURDAIN, et le Président du Conseil Départemental, François VANNSON pour présenter aux journalistes les nouveaux investissements en matière d’équipement et de protection individuelle. Vosges terre textile et l’entreprise Berjac, agréée Vosges terre textile, y étaient invités comme témoin de l’engagement social et solidaire de la structure.
Le Sicovad est un syndicat dont la principale mission est la collecte des déchets de 160 000 foyers à Épinal et ses alentours. Il gère également 10 déchetteries réparties sur le territoire des Vosges, un centre de transit des ordures ménagères et une plateforme de compostage des déchets verts à Epinal-Razimont.
Inscrites dans une logique plus large de préservation de l’environnement, ses actions s’étendent à la promotion de l’économie circulaire et à la sensibilisation des vosgiens au tri et à la diminution de leurs déchets ménagers.
Les agents au cœur d’une réflexion globale sur leurs conditions de travail
La sécurité des agents dans l’exercice de leurs tâches quotidiennes est la priorité du Sicovad. Alors pour recueillir leurs besoins et leurs contraintes, le syndicat initie depuis des mois des groupes de travail avec ses agents pour recueillir leurs avis et leurs points de vue sur leurs équipements. Les premières conclusions ont conduit le Sicovad à investir dans des armoires chauffantes pour sécher vestes et chaussures de sécurité.
Désireux de s’adapter aux évolutions des métiers et aux gestes particuliers effectués par ses agents, le Sicovad a également engagé une seconde action en faveur du bien-être au travail de ses collaborateurs. Il a décidé de leur fournir une nouvelle tenue de travail plus fonctionnelle, plus pratique et plus confortable mais remplissant toujours ses fonctions de protection et de visibilité.
Les collectivités locales doivent montrer l’exemple et acheter local
Ces tenues reflètent l’engagement du Syndicat dans l’économie circulaire : le T-Shirt a été tricoté, teint, confectionné et personnalisé dans un rayon de moins de 30 km. Tandis que la veste et le pantalon ont été tissés en France (dans les Vosges pour les parties bleues et à Laval en Mayenne pour les parties orange fluo), teints en Belgique, confectionnés et personnalisés à une dizaine de kilomètres du Sicovad chez Berjac.
« L’économie circulaire passe par le circuit-court » annonce Benoît JOURDAIN. Consommer local, ça a du sens pour l’environnement, mais aussi pour l’emploi et l’économie de notre Département. En achetant local, on investit pour notre territoire, alors c’est tout naturellement que nous nous sommes tournés vers le label Vosges terre textile, garant d’une fabrication réellement vosgienne ». François VANNSON ajoute : « l’économie circulaire ne tourne pas en rond dans les Vosges, le Conseil Départemental a bien en tête les retombées économiques et industrielles de nos achats, ils doivent être lorsque c’est possible locaux et responsables. C’est d’ailleurs pour cette raison que nous œuvrons aux cotés de la filière textile vosgienne et que nous tendons vers une fabrication vosgienne de tous nos textiles floqués Je Vois la Vie en Vosges. »
Comment en est-on venu à fabriquer des T-Shirts dans les Vosges ?
Et dire que la fabrication 100% Vosges de T-Shirts n’aurait jamais dut voir le jour… Cela remonte à 2015, avec l’idée saugrenue de créer des clips vidéos très courts et décalés vantant les qualités des textiles vosgiens… De brainstorming en réunions créatives, l’idée de mettre en scène des traileurs perdus au beau milieu de la forêt, menacés par l’orage et habillés de T-Shirts vosgiens aux « supers pouvoirs » est jetée. Il n’en faut pas + à la filière pour prendre l’idée au vol et la mettre en oeuvre.
Ni une, ni 2, le fabricant de tricot Maille Verte des Vosges lance la production d’une maille respirante, en polyester, pour le sport. Il l’envoie à l‘atelier de confection Berjac pour être coupée et assemblée. L’atelier créé le patron du T-Shirt ,règle ses machines pour coudre les morceaux de tricot, et les premiers prototypes sortent de l’atelier de Dogneville juste à temps pour le tournage. Direction le Haut du Tôt pour un tournage dans le froid, à 2 doigts de la pluie. L’acteur qui porte le T-Shirt le trouve fantastique. Il en parle à son Club de foot qui accepte d’acheter les premiers T-Shirts 100% made in Vosges, labellisés Vosges terre textile. L’affaire fait grand bruit dans la presse, tant et si bien que l’atelier de confection intègre désormais ce produit à son catalogue de vêtements d’image et de protection.