Des tissus fabriqués chez Tenthorey transformés en œuvre d’art
Après de multiples expositions individuelles et collectives au sein de galeries, salons et manifestations prestigieuses à travers le monde c’est à Art Elysées, la foire d’Art moderne et contemporain de Paris, que les exquises œuvres d’art de la sculptrice lorraine Simone Pheulpin seront présentées. Mais avant cela, la sculptrice pose cet été ses valises dans les Vosges pour se ressourcer et « reprendre son inspiration ». Probablement aussi pour se réapprovisionner en tissus, qu’elle se procure auprès du fabricant vosgien Tenthorey.
« Je travaille du tissu vosgien, c’est un matériau simple et noble à la fois«
De la géologie à l’organique, les réalisations de l’artiste sont une superposition de plis et couches de tissus, maintenus par des épingles et allégorie du monde qui nous entoure. Coquillages, fossiles ou encore tranches de troncs d’arbres, l’artiste sculpte avec minutie et s’inspire de la nature : « Tout ce qui est dans la nature m’inspire. Dans mes plis, on retrouve les plis naturels des montagnes. J’ai l’impression de voir tout en tissu quand je regarde la nature, » se confie Simone Pheulpin. « Je travaille le calicot de coton. C’est un matériau complètement naturel et simple. Je plie des bandes de tissus en coton, je les superpose en mettant des épingles. Les épingles me font comme un squelette. La souplesse du tissu et le mouvement de superposition conduisent à des formes avec lesquelles jouent l’ombre et la lumière » se plaît-elle à dire pour expliquer le choix du calicot provenant de chez Tenthorey. Et quand on l’interroge sur le choix de cette matière, la sculptrice évoque ses tendres années passées à jouer dans les manufactures textiles vosgiennes, utilisant des tissus destinés à la fabrication de pneus automobiles.
Un savoir-faire qui séduit les américains et les japonais mais encore mal connu en France
Le talent d’illusionniste est réel, son art de simuler toutes sortes de matières, lisses ou moussues, rigides ou tendres, brutes ou précieuses à partir des bandes du tissu brut montre la dextérité évidente, stupéfiante, la grâce magique du geste maîtrisé.
Lauréate de nombreux prix, le savoir-faire et la minutie que la sculptrice applique à son travail lui ont valu une renommée internationale, bien qu’en France elle ne soit pas particulièrement connue. Il faut dire que dans notre pays, hormis la soierie et les tapisseries, le monde textile n’a point de salut ! Et du reste même les soieries sont trop chères et les tapisseries ne sont plus au goût du jour ! Autant dire qu’en France en dehors de la Haute Couture, la création textile n’attire pas foule. Et pourtant, Simone PHEULPIN est exposée à travers le monde, au Japon et aux Etats-Unis notamment.
Et grâce à l’originalité de son travail, c’est un peu de l’excellence textile vosgienne qui voyage à travers le monde !
Pour découvrir les œuvres de la sculptrice lorraine, rendez-vous du 17 au 21 octobre à Paris, à Art Élysées.